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  • Photo du rédacteurqueer.asso

Journée de la bisexualité (2021)

Dernière mise à jour : 28 sept. 2021

Pourquoi la bisexualité reste le parent pauvre dans la lutte contre les discriminations ?

Soil dirt on hands

Aujourd'hui, brisons l'invisibilisation de la bisexualité, une orientation sexuelle à part entière, et pas aussi binaire qu'on voudrait le faire croire. Sa définition la plus actuelle étant la suivante : attirance émotionnelle, physique et/ou sexuelle pour les personnes de même genre ou d'un autre genre. Selon les personnes, cela peut inclure deux genres ou plus.

Contrairement aux idées reçues, les bisexuel.le.s sont plus exposé·e·s aux violences que les gays ou les lesbiennes, comme le montre l'étude Virage de l'Ined et de nombreuses études américaines.

Malgré cela, c'est une orientation sexuelle qui continue d'être niée et dénigrée par les monosexuels, qu'ils soient hétéros et homos mais également par les pans ou les queers. Il semblerait que les décennies d'invisibilisation et de rejet aient bien fonctionné. En effet, à chaque époque son cliché pour descendre la bisexualité. En plus de 15 ans d'identification, j'ai eu le droit à tout : c'est la mode, tu n'assumes pas ton homosexualité, tu finiras par choisir, ce n'est qu'une phase et, plus récemment, la bisexualité, c'est intrinsèquement transphobe et enbyphobe. Toutes les personnes trans et non-binaires bisexuelles apprécieront.

Cette dernière accusation est compréhensible quand on ne connaît pas l'origine du terme "bisexualité" et qu'on se limite à de l'étymologie de base "bi = deux = binaire" mais cela ne reflète en rien l'expérience des personnes bisexuelles. Et cela néglige le fait que c'est un terme inventé par Freud (un homme cisgenre hétérosexuel qui a fait rentrer tous les queers dans la catégorie "malade mentale") dans un contexte cis-hétéro. On ne peut pas reprocher aux personnes attirées par tout le monde indifféremment de leur sexe ou leur genre de s'être réapproprié un terme utilisé contre eux à la base. Alors, oui, il y a des bi·e·s extrêmement binaires qui ne croient en l'existence que deux genres, qui ont une vision très genrée de la vie et qui sont transphobes ou enbyphobes mais c'est aussi le cas des hétéros et des homos. Pourtant, seul·e·s les bi·e·s sont perçu·e·s intrinsèquement de cette manière. Et c'est à cause de la biphobie.

Une biphobie qui se retrouve au cinéma comme à la télé où les pires clichés perdurent même si les choses évoluent. À force d'être dépeint·e·s comme manipulateur·trice·s, psychopathes, infidèles et/ou instables, les bi·e·s ont du mal à se sentir légitimes et peuvent se cacher derrière le "sans étiquette" ou choisir un camp par facilité. Et pas forcément celui de la majorité pour profiter du privilège hétéro.

Ceci étant dit, n'oubliez pas, si vous êtes bi·e, vous n'avez pas à justifier ou à prouver votre orientation en fonction du nombre de vos conquêtes, de votre/vos partenaire·s actuel·s, de votre préférence pour un genre ou un autre. Certain·e·s ont une préférence, d'autres pas. Certain·e·s sont polyamoureux, d'autres monogames. Certain·e·s se sentent queer, d'autre pas. Il y a autant de façons d'être bisexuel·le que de bisexuel·le·s.


Si vous souhaitez avoir plus d'informations et d'aide sur le sujet, consultez le site de l'association Bi'Cause.

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